Dans la Lettre de PUTSCH de ce jour, Monsieur Jean Szlamowicz, Normalien, agrégé d’anglais, linguiste et Professeur des Universités, signe un article dont je n’ai pu lire que l’annonce-introduction – on ne peut aujourd’ hui, malheureusement – être abonné à tous les médias en ligne.
J’en approuve, pour ce que j’ai pu en lire, totalement l’esprit et apprécie les propos émis concernant « les inclusivistes ».
Jean Szlamowicz : "Le sabir philosophico-bureaucratique est la marque d’une pensée consensuelle qui ouvre la voie à des carrières" (*)
Cette découverte m’a ramené au…13 juillet 1999 !
C’est en effet à cette date que j’ai donné ma chronique habituelle sur ALTERNANTE sur le thème « Fémi- nisons !» Elle figure dans le livre « Pensée unique…Pensée eunuque » Editions L’Echarpe 2000.
J’ai rappelé cela en 2017, lorsque le sieur Raphaël Haddad a évoqué l’écriture inclusive pour « Combattre les inégalités par le langage » …
A Vous de juger… juillet 2017
Vers plus d’inégalités entre… les femmes. Raphaël Haddad
A un moment où de nombreux problèmes rencontrés au niveau de la connaissance et de l’usage de la langue française – nourrie et enrichie souvent au lait de celles régionales que le pouvoir jacobin s’évertue à faire disparaître – une nouvelle initiative vient de réapparaître.
«En réponse aux inégalités persistantes entre les femmes et les hommes, l’agence de communication d’influence Mots-Clés édite et diffuse le premier Manuel d’écriture inclusive!»
S’il est indispensable effectivement de réduire et de faire disparaître, les inégalités entre les femmes et les hommes, la nouvelle «usine à gaz» présentée serait de nature à les voir augmenter…entre femmes!
L’initiateur oublie qu’aujourd’ hui, beaucoup de mères de familles d’émigrés ne parlent pas la langue française et que c’est peut-être par cela qu’il faudrait commencer.
Cela leur permettrait de conserver l’autorité sur leurs enfants en étant, le soir, le relais des enseignants pour aider leur progéniture à faire leurs devoirs.
D’où ma suggestion de créer pour ce faire « l’Ecole des Mamans ».
Il est intéressant de signaler que l’initiative, certainement désintéressée, en revient à Monsieur Raphaël Haddad responsable de « l’agence parisienne de communication d’influence Mots-Clés.» (*)
Il n’a peut-être pas eu le temps de demander leur point de vue aux institutrices des écoles primaires.
Là où tout commence.
Il reprend en fait, dans l’esprit, une réforme lancée en en 1999 dont chacun peut apprécier les avancées dans la vie de tous les jours.
Je lui avais consacré le 13 Juillet 1999 une Chronique «Féminisons,» sur la radio ALTERNANTES.
FEMINISONS !
Le mieux est l’ennemi du bien. C’est connu.
A fortiori, le trop, l’est encore plus! Non?
Le » bon sens « , quant à lui, on le sait, est rarement qualité première de nos dirigeants. Ainsi dans le domaine des lois, ces derniers sont-ils plus prompts à en ajouter de nouvelles à celles, pléthoriques, déjà existantes, cela plutôt que d’en surveiller la bonne application.
Croyez-vous qu’avant de légiférer ils aient eu l’idée de » dépoussiérer » les textes en vigueur ?
Que non point » mon brave » : ils ne savent qu’ajouter sans jamais abstraire !
Ceci vaut d’ailleurs pour les institutions créées au fil des temps. Elles existent toujours quand bien même leur objet a depuis longtemps disparu. Ainsi va la vie en notre beau Pays.
Il faut savoir qu’agir ainsi a au moins un mérite : celui de faire le bonheur des cabinets spécialisés et des hommes de loi.
En effet, pour accéder à leurs services, du fait de la complexité et des méandres tortueux de la législation, dans un monde de plus en plus » procédurier « , il faut avancer – sans que leurs tarifs connaissent les joies des barèmes imposés et des quotas ( il n’y a en effet aucun espoir d’être remboursé par la Sécurité Sociale..) - » moult monnaies sonnantes et trébuchantes « .
Ainsi les lois sensées, le plus souvent, être prévues pour protéger les plus faibles, les plus démunis ne leur sont pas accessibles, avec équité, lorsqu’il s’agit d’ester contre… plus fort qu’eux !
En cette veille de 14 juillet et des grands feux d’artifice qui, on le sait fardent les réalités, gomment les difficultés du moment, créent le rêve, le gouvernement – sans aller quand même jusqu’à décréter une loi – vient-il de s’atteler, en officialisant une circulaire, à une tâche dont chacun s’accordera à saluer » l’urgence …urgente » : féminiser les noms de métiers.
Cela en s’appuyant sur un guide portant le joli nom de » Femme, j’écris ton nom » inspiré sans aucun doute de » Liberté, j’écris ton nom « … ce qui permet, très souvent, d’ailleurs, de la mettre à mal, cette chère liberté.
Il est évident que la très grande majorité des femmes appréciera les progrès ainsi réalisés dans la quête universelle engagée pour la parité.
Cela d’autant qu’il est certain qu’on les a consultées pour connaître leur point de vue?
Et là, une fois de plus, sachant que certains ( et en l’occurrence certaines ) » sont plus égaux que d’autres « , à vouloir trop créer l’égalité…
Mais il en va ainsi des modes…et de la démagogie à connotation électoraliste. Alors féminisons !
Oublions, si besoin est, la musique de notre belle langue française et laissons » madame la rapporteuse » (oh! la vilaine) et non madame le rapporteur nous dire comment, maintenant il nous faut…causer.
Dites à partir de maintenant, à » l’aubergine de service » : » bonjour madame l’agente » ce qui est, vous l’avouerez ( sous la torture ) un peu fort tant on sait qu’elle ne fait pas toujours le bonheur ! A la belle militaire, pas toujours moustachue, vous direz, » madame l’adjudante » ( quelle élégance surtout quand elle est …creuse ! ), à la dame de la S.N.C.F. » madame la cheminote » ( qui pourrait être de musique… ) et lors d’un accident » madame la pompière » ( qui n’aura pas, obligatoirement, toujours bon œil ! )…
Il y a, comme cela, plus de deux mille noms de métiers qui ont mérité la sollicitude de nos » responsables, » car c’est ainsi que parait-il, il faut les nommer. » Coupables » serait certainement mieux approprié ?
Je suis de ceux qui pensaient, jusqu’à présent, benoîtement, qu’une langue se polissait avec le temps, l’usage que l’on en faisait. Je pensais que laisser au » bon sens populaire » le soin d’inventer de nouveaux mots, de les faire surgir du néant, était raisonnable.
Je pensais, ingénument, qu’il appartenait ensuite, à l’Académie française, de les reconnaître, de les officialiser.
Je devais me tromper.
A moins que dans la démarche entreprise il n’y ait la volonté sous-jacente de faire disparaître – par oisiveté provoquée – ce cénacle de vielles barbes empoussiérées?
A moins qu’il ne s’agisse, tout simplement, de trouver dans cette entreprise, matière à création de » nouveaux petits boulots » chers à Madame AUBRY ?
En effet, sachant qu’il va y avoir de nombreux manquements, de nombreuse erreurs volontaires ou non…qui va, en effet, les » contrôler » ?
Car, sans contrôles, en France, que deviendrait-on ?
Je respecte la Femme et rend hommage, le plus souvent qui soit, à ses qualités si nombreuses. Il n’entre donc pas dans mon jugement sur ce qui précède quelque notion qui soit de différence en termes de supériorité…ou d’infériorité.
La femme est femme et mérite tous mes égards, toutes les marques d’attention..
On ne m’empêchera pas, pour autant, de dire de certaines qu’elles sont bêtes, moches, revêches, cloches ou imbéciles…
Tiens, tiens c’est curieux. Ces qualificatifs qui demain seront peut-être interdits ( ? ) ont cela en commun qu’ils se rapportent aussi bien…aux hommes qu’aux femmes.
Sans avoir à légiférer, nous avons là une belle parité. Non ?
» Pardon, Madame ?…que me dites-vous de cette attention gouvernementale?…Vous qui l’avez si bien tournée… » que cela vous fait…une belle jambe « !
Vous avez raison, je vous l’accorde.
Pour vous, Madame, permettez, que je cueille en cet instant, pour vous l’offrir, une fleur…autre que de rhétorique !
( 13 Juillet 1999 une Chronique «Féminisons,» sur la radio ALTERNANTES.)
(*) http://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/initiative/manuel-decriture-inclusive
Gérard Gautier Ancien Conseiller Régional de Bretagne Président Association «Blanc c’est Exprimé» 18 rue de Penthièvre 22000 Saint-Brieuc – Téléphone 02.96.33.50.34 Site: www.blanccestexprime.fr Courriel : servicecompris@wanadoo.fr